Da Marées de la Mer Orientale. Traduzione dalla lingua vietnamita in francese di Paul Schneider. Chatenois Les Forges, Orphée/La difference, 1994, p. 73
Dans mon enfance, le feu naissait
De la
torche de paille tressée qui le gardait
Pour les lauboureurs fumeurs de
pipes à eau,
Qui
gardait le feu pour le foyer de ma mère en panne d’allumettes.
Dans ma
jeunesse, le feu de braise dan les yeuz de l’aimée me brûlait l’âme.
Durant
la Résistance, notre feu face au feu de l’ennemi,
Et le
fronts se tartageaient le feu.
Dans ma
vieillesse, le peu de feu qui me restera.
Je le
tresserai en un otorche silencieuse
Pour
garder de quoi allumer
La pipe
des laboureurs fumeurs
Le
foyer de ceux en panne d’allumettes
Et les
jeunes coeurs qui apprénnent à aimer.
Dans
mon enfance, j’ai mangé le sel
Avec le
gingembre arraché au jardin
“Que
vivent gingembre piquant et sel salé!”
Sel du
maquis, précieux comme jade,
Sel du
front: chaque grain croqué en deux.
Si la
mer au soir de ma vie recéle encore quleque grain de sel,
Je le
cristalliserai pour des jeunes coeurs
Et pour les autres, pour chasser
l’oubli.